Notre histoire
L’EEL-SF
L’Église Évangélique Luthérienne – Synode de France (EEL-SF) est une église de confession luthérienne française.
Elle souscrit à l’autorité de la Parole de Dieu et résume sa foi dans les « Confessions Luthériennes » contenues dans le « Livre de Concorde » de 1580.
L’EEL-SF est membre de la « Conférence Luthérienne Européenne » et du « Conseil Luthérien International ».
Histoire
Son origine remonte au « Réveil » luthérien du XIXe siècle, lancé notamment par Frédéric Horning (1809-1882). De 1869 à 1905, des paroisses « protestataires » s’étaient formées à côté de certaines paroisses officielles auxquelles le directoire de l’Église de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine avait imposé des pasteurs libéraux.
Dans un premier temps, elles restèrent au sein de l’ECAAL. Entre 1869 et 1911, plusieurs d’entre elles se sont finalement séparées de l’ECAAL, en raison de différends théologiques et doctrinaux, la première paroisse à faire sécession étant celle de Heiligenstein, en 1869.
À côté de celles-ci, se sont aussi constituées des paroisses qui se sont affiliées à « l’Église Évangélique Luthérienne Libre » (« Evangelisch-Lutherische FreiKirche », ELFK) ; l’Alsace était alors allemande.
Des paroisses de ces deux groupes fondèrent en 1922 « l’Association Évangélique Luthérienne de Bienfaisance » (AELB) qui fut longtemps le support juridique de la plupart d’entre elles ; elles se sont regroupées en un synode officieux en 1927.
Après la Première Guerre Mondiale, et plus encore après la Seconde Guerre, l’EEL-SF a ouvert des postes missionnaires et fondé des paroisses en Alsace et hors de l’Alsace (région parisienne principalement, ainsi qu’à Rouen, Dunkerque, Troyes, Prailles et Beaussais, (mais aussi à Anvers et Bruxelles, d’où son nom jusqu’en 2002 EEL-SFB), aidée notamment par les luthériens des États-Unis (« Synode du Missouri »).
« L’Église Évangélique Luthérienne – Synode de France » (EEL-SF) soutient des églises, en particulier en Afrique francophone, surtout dans les domaines de la formation de pasteurs et d’évangélistes et de celui de la littérature.
Longtemps cultes non reconnus par l’État en Alsace, du fait du « Concordat », ces Églises libres demeurèrent longtemps sans statut juridique, jusqu’à un arrêt du Conseil d’État du 25 juillet 1980, qui leur a permis d’adopter le statut d’associations de droit local organisé par les articles 21 à 79 du Code civil local, la loi d’Empire du 19 avril 1908 et l’ordonnance du 22 avril 1908.
Organisation actuelle
Juridiquement « l’Église Évangélique Luthérienne – Synode de France » est organisée sur deux niveaux. Au sommet, le Synode est une association de droit local alsacien-mosellan, dont le siège est à Strasbourg, inscrite au registre des associations du tribunal d’instance de cette ville depuis le 10 octobre 1986. Les paroisses situées en Alsace (dont une à Strasbourg et une à Mulhouse) ont elles le statut d’associations de droit local, alors que les paroisses de la région parisienne et celle du Poitou sont des associations cultuelles de la loi de 1905.
De constitution synodale, son « parlement », l’Assemblée Général Synodale, se réunit tous les deux ans. Y siègent avec voix délibérative les délégués des paroisses (le pasteur et un délégué par paroisse).
Le Conseil Synodal (formé de 5 laïcs et de 5 pasteurs) gère les affaires courantes entre les sessions de l’Assemblée Générale Synodale.
Le Conseil Synodal est présidé par un pasteur.
Les présidents synodaux successifs ont été :
L’EEL-SF est répartie en deux régions, avec, chacune à sa tête, un conseil régional composé par les pasteurs de paroisse et un délégué laïc par paroisse : la Région Alsace et la Région Paris-Poitou.
Vie et oeuvre
La raison première de la formation des paroisses en synode est indiquée ainsi dans sa Constitution synodale : « pour s’aider mutuellement à mieux accomplir leur mission de prêcher l’Évangile, en mettant au service commun de l’Église les divers dons que l’Esprit leur a accordés (1 Corinthiens 12) ».
Les pasteurs se rencontrent au niveau régional, mais aussi deux fois au niveau synodal pour des conférences pastorales pour la formation continue, la résolution de questions qui se posent ici ou là, et à l’affermissement des liens fraternels entre eux.
L’Église a une maison d’édition, « Les Éditions Le Luthérien », qui publie des ouvrages de théologie et d’édification. En son temps le Professuer Wilbert Kreiss a aussi publié énormément d’ouvrages à partir du « Centre d’Études Théologiques ».
L’édification et le rayonnement des paroisses est un souci continu du Synode. L’évangélisation (en France) et la Mission en terres francophones (Afrique, Haïti, etc.) en est une autre.
Différents comités, dont le « Comité des Études Théologiques » ou la « Commission des Finances », appuient l’Église dans leurs domaines respectifs, mais les décisions sont prises en Conseil Synodal, voire en Assemblée Générale Synodale.